Les facteurs saillants du retour au travail

FACTEURS SAILLANTS DU RETOUR AU TRAVAIL À LA SUITE D’UN TROUBLE MENTAL COURANT COMME LA DÉPRESSION – RECENSION DES ÉCRITS

Par Marc Corbière, Ph.D.

Dans les pays industrialisés, les troubles mentaux courants (TMC) tels que la dépression représentent, selon le secteur d’activité, de 30 % à 50 % des absences maladie (Nigatu et al., 2016). Parmi les taux de prévalence des divers TMC, la dépression constitue un des plus élevés (Ervasti et al., 2017). Au Canada, la prévalence annuelle de la dépression varie de 4 % à 6 %, alors que sur une vie, elle oscille entre 10  % et 12  % (Patten, 2006 ; Patten et al., 2015 ; Patten et Juby, 2008). Ces pourcentages correspondent sensiblement à ceux observés à travers le monde, soit 6 % et 15 % selon le type de prévalence (Endo et al., 2015). À l’échelle mondiale, les troubles dépressifs touchent environ 300 millions de personnes (Organisation mondiale de la santé [OMS], 2020), dont près d’un demi-million de travailleurs canadiens de 25 à 64 ans. En 2005, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoyait que la dépression deviendrait en 2020 l’une des trois principales causes de l’incapacité au travail, un pronostic aujourd’hui confirmé. Par surcroît, on anticipe désormais que la dépression deviendra d’ici 2030 la première cause de maladie dans le monde (Bellón et al., 2019).

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